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Date de création : 25.09.2014
Dernière mise à jour : 24.09.2025
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La poésie

On lit et on écrit de la poésie non parce que c'est joli. On lit et on écrit de la poésie parce qu'on fait partie de l'humanité et que l'humanité est faites de passions.

Keating

Citation

"La poésie, c'est l'univers mis en musique par le coeur"

 Sully Prudhomme

Le cortège des ombres

Publié le 20/08/2025 à 11:59 par la-resonance-des-maux Tags : cortege ombres introspectif sur center nuit sourire
Le cortège des ombres

                                                 

"Sous les pas brisés,
les ombres se souviennent
de ce qui s’éteint." (JP)

 

Audio bibliothèque privé=> Always Do (Feat Chelsea Lankers

 

Le cortège des ombres

 

Le temps ne s’arrête jamais.
Il glisse comme une eau sourde entre nos doigts,
et plus nous tentons de le retenir,
plus il s’échappe, indifférent,
laissant derrière lui le goût amer de l’impuissance.

 

Chaque instant s’effondre à peine vécu,
et déjà il se fige dans la mémoire,
transformé en une ruine fragile
où l’on revient sans cesse,
espérant retrouver la chaleur d’un moment
que rien ne saura ressusciter.

 

Les regrets veillent dans l’ombre.
Ils surgissent aux heures muettes,
quand la nuit étend son voile
et que l’esprit, sans défense,
rouvre les cicatrices des années.
Ils parlent avec des voix multiples :
celle d’une parole étouffée,
celle d’un sourire auquel on n’a pas répondu,
celle d’un pas retenu au bord d’un choix.
Chaque regret est un fantôme,
et le cœur devient un cimetière où ils errent,
implacables et fidèles.

 

On voudrait croire que l’avenir allège le passé,
mais il ne fait que l’alourdir.
Car plus les jours s’ajoutent,
plus s’agrandit la distance avec ce qui fut,
et plus profonde devient la conscience
de tout ce qui ne sera jamais réparé.

 

Alors l’on vit avec cette mélancolie collée à la peau,
comme une seconde chair, froide et obstinée.
Elle nous accompagne dans les rues désertes,
dans les miroirs silencieux,
dans les heures solitaires où rien ne résonne
sinon l’écho du manque.

 

Et parfois, dans la fatigue des jours,
on se surprend à envier les pierres et les arbres,
ces êtres immobiles que le temps use
sans jamais leur rappeler leurs erreurs.
Car seul l’homme porte en lui
le fardeau des instants perdus,
cette mémoire acérée qui se retourne contre lui,
et le condamne à revivre encore et encore
ce qu’il n’a pas su saisir.

 

Ainsi le temps avance, implacable,
et les regrets s’amplifient comme un chœur funèbre.
On marche au milieu d’eux,
solitaire dans une foule de spectres,
et chaque pas est un rappel
de ce que l’on n’a pas été.

 

Et au bout du chemin,
il n’y a ni pardon, ni délivrance.
Seulement le silence d’une tombe ouverte,
où le temps dépose enfin ses restes,
et où les regrets, insatiables,
se penchent sur nous une dernière fois
pour nous ensevelir dans l’ombre
qu’ils ont patiemment nourrie.

 

Le temps nous aura pris tout,
jusqu’au souffle, jusqu’à la lumière,
et les regrets, eux, auront eu raison :
ils seront les seuls survivants.

 

JP





Commentaires (2)

puce le 27/08/2025
Tellement vrai
http://puce.centerblog.net


Alice le 27/08/2025
Le temps n'efface ni les regrets ni les douleurs, il les atténue peut-être!!!
http://mondesetmerveilles.centerblog.net


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